dimanche 28 février 2016

Le Billet de Renaud

"Une bonne journée"

Ça tiens à peu de choses, un matin temps sec et température clémente pour la saison, pas d'autres obligations que de faire la tournée des popottes en brêlon.

Allez go to le box où dort ma fidèle depuis plusieurs semaines, branchement de la batterie de secours pour réveiller le V twin, toujours gourmands en énergie avant de réamorcer le carbu. Potato potato, c'est partit ...

Première halte café dans un bouclard de ma connaissance, deuxième jus chez mon pote le dealer de Veaux de Milwaukee qui a aussi le bon goût de distribuer Ducati et Triumph. Papoti papota, tour des nouveautés pour pré-retraités, nouvelle nouvelle Bonneville, scrambler de rital et Panigale qui me fait regretter de ne plus avoir 20 berges ...

Départ pour la Pizzeria qui va bien où bière et sicilienne aux anchois aident à maintenir ce corps d'athlète qui fait tourner la tête des ménagère du canton.
Tout le monde suit ? Y en a qui baillent dans le fond !

Sortie du saloon et promenade digestive ... Dans la vallée bénie !
Les pompes à 10h10 sur les high way pegs comme disent les texans hexagonaux et truffe au vent, on est bien Tintin.


Arrivé à l'entrée du canyon sacré, tout un troupeau de gentils moteux, des jeunes (phénomène suffisamment rare pour être signalé) discutent sans doute de la direction à prendre, j'en salue de mes connaissances quand soudain ... Talalan !!
Une jaunerie, montée par un jockey nantis d'un sac à dos en forme de gonzesse passe en faisant beugler son bouilleur avec au cul une harlouze que j'identifie comme un springer Evo canal historique ... Binôme étonnant !
Le V twin crache toutes ses tripes, ça sent l'explication.

Ni une ni deux, j'enclenche la première et passe en vitesse rapprochement. Mais je rapproche rien du tout, personne en visuel, je pique le coup de sang de chez la Boucherie Sanzos et trois bleds plus loin j'avise mes lascars. Affirmatif, ça ferraille vilain. Le softail lâche de la fumée bleu sur le coup de gaz façon bûcheron, on déboite les bagnoles à la Prince Noir, grande courbe en vue, le Springer est posé sur le cadre et n'en peux plus d'étincelé comme un feux d'artifice, ma Wild à encore de la marge et je suis bien placé, je m'en vais pourrir cette jaunerie qui a due être insolente envers mon camarade pétaradeur de haut vol, parce que dire que l'homme emmène sa machine est un doux euphémisme !

Un coup de quatre avant de mettre toute la vapeur quand soudain le Spring toussotte et crachote ... MERDE !! ...
Je coupe , ça sent la panne, l'autre vilain se fait la belle évidement, mais on ne laisse pas un camarade dans le besoin.
Pif paf poum, teuf taf tuf, main agile sous le serbatoïo, passage en réserve et potato potato ça repart!
Trop tard pour ramarrer la cible, je me cale derrière et petite vitesse jusqu'au bled suivant.

Béquillage devant l'assomoir de bord de route ou le blanc coule à flot sous les volutes des Maîs .
Je vais voir la trogne du cousin. C'est pas un jeune, son dos de serpe, sa meule et sa dégaine en atteste.
Pour sur, une bonne bouille quinqua rustique, percing d'oreille et œil vif de rigueur, rigolard et jovial, ça me va!
Serrage de louche, présentation des machines (son Evo affiche 285 000 !!! au compteur et pépère finis le rodage du bloc fraichement refait pour la première fois)
Un nouveau copain !

Les jeunes moteux passent et nous saluent à grands coups de klaxons et rupteurs gentils.
On boit un coup ...
Une bonne heure plus tard de débat de haut vol sur les vertus du bloc Evo, le sauveur de LA FIRME et sur le manque d'éducation de certains moteux (d'où l'explication évoquée) nous repartons de concert direction la pompe à fioul du bout de la vallée, soit 20 bornes de bonnes courbasses que je me fait un devoirs d'enquiller "grande école" façon d'honorer mon nouveau pote que j'ai compris connaisseur en la matière.

Arrêt à la pompe, compliment du gars sur mon style "Cadre Noir" (ça fait toujours plaisir !) et sur la bonne santé de ma pétoire...

Et voilà, les amis, une belle belle journée...
Retour sur la grosse veine gazeuse en sifflant un air entrainant, le sourire aux lèvre me disant que le bonheur tient à peu de chose: de l'amitié et une bonne pétoire pour tailler la route .
Born to be free, n'est il pas ?

vive le sport.


Bien belle journée en effet ... Grand merci Renaud !

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