lundi 10 février 2014

Le billet de Renaud

15- Nostalgia 4: "La Boucle Nord"

Bon, décidément la météo ayant décider de rester sur gris/mouillé/froid voir plus, l'actualité deux roues est aussi légère que le larfeuille d'un micheton à la sortie du boxon!
Pas de panique, Monique, la machine à voyager dans le temps fonctionne toujours:
2004, nous voici partis pour mettre du gaz, façon généreux plus plus, au Nurburgring!
Alors, on est pas bien à la buvette du scota?

Cette époque, pas si lointaine, idéalisait encore la perf pour classer les motos entres elles, les teutons , plutôt mal lotis en la matière décident de taper du poing sur la table dans la catégorie missile de croisière avec la K 1200s . Changement de ton à la komandantur!


Perception de "l'invitation" (à nos frais!) à découvrir le modèle en action sur le mythique tracé du NURBURGRING dit NORDSCHILEIFE soit "la boucle nord", 23 km et quelques, celle de tous les dangers et des records les plus musclés, pour un changement de ton, c'est une révolution, papa schultz à remis du Schnaps dans la marmite...
On s’organise rapido presto entre collègues, mon pote Alex de Chalon sur saone, passera me prendre et roulez jusqu'à Metz chez Nénesse Koster avec nuit sur place et décollage le lendemain pour la destination finale...

Le matin du jour J, Alex est pil poil à l'heure, perception de la Golf turbo mazout du bon père de famille et c'est partit. Trajet lambda, papotage et rigolade, une paire d'heures plus tard, nous voici rue Franiatte à Metz devant les Ets Koster Moto, depuis trois générations, où nous attendent Ernest et Francine, le couple vedette en regard duquel Bogart et Bacall font effet de démonstrateurs d’électroménager à la foire de ton chef lieux de canton.
C'est un accueil plus que chaleureux, 17h00 étant passé de peu, apéro obligatoire, c'est le début d'un festival gastronomique de l'hyper espace, jour de fête avec fanfare et majorettes, le feux d'artifice est prévu ... La soirée à elle seule mériterait un billet, pour faire court: apéro géant, repas pantagruélique, bière et vin de moselle à flot continu, alcoolats variés en final et champerlo pour conclure, épique, le tout sur fond de franche rigolade avec nos hôtes d’exception.
Même les moins malins auront compris que c'est coiffé d'une jolie, mais légère casquette en plomb que nous prenons place au matin, après un petit dèj que les romancier qualifieraient de "continental", dans la 530 de Nénesse pour rejoindre la troupe au Nurburgring, dernières recommandations de Francine et c'est partit!

Sortie de Metz, direction Thionville, Luxembourg dans le flot des frontaliers besogneux allant grossir les rangs du prolétariat luxembourgeois chaque matin, passer Luxembourg, charmante contrée faisant penser à la Bordurie de Tintin, si ce n'est qu'ils doivent être producteur de pétrole, vu les tarifs afficher sur stations service géantes qui bordent l'autoroute, encore une heure de route au milieux des collines verdoyantes et boisées de l'Eifel via Trier et Nurburgring nous voilà. Il faut reconnaître que le coin a de la gueule, certes si ton idéal c'est Daytona, les surfeuses à gros poumons et le soleil toute l'année, c'est moyen, par contre si tu apprécie aussi le pays d'Haidi, le goulash, la bière en litre et les blondes à oeil clair, c'est pas mal. La campagne est parsemée de villages typique à en chialer, avec de jolies maisons fleuries aux façades de teintes hésitant entre le vert olive, le marron moutarde et le très coquet bleu ardoise, pas un minaret à l'horizon, bref: la teutonie que t'expliquait ton pépé qui s'était faire aux pattes en quarante par Helmut et son orchestre...

L'arrivée au circuit est impecc, bien fléchée et tout et tout, Hotel dans l’enceinte en bord de piste, perception du billet de logement et on se retrouve dans le hall où les collègues arrivent, serrage de louche à la ronde, bons mots avec le Staff français qui n'en mène pas large en présence du staff teuton qui cause fort.
On nous distribue le programme des deux jours a venir, blabla, moto, soirée, blabla, moto+moto=blabla, ok!
On suit la troupe dans l'enceinte du circuit de F1 où un chapiteau nous accueil, à l'extérieur les K 1200s blanche et bleue (très choli!) nous font de l'oeil, il y en a une paire dans la salle, on se précipite pour détailler le bestiaux.

Les commentaires fusent, mes potes et moi en concluons que si le berlingue est une copie de jaunerie voir de Gilera quatre pour les plus indulgents, le châssis est plutôt novateur avec son double compas et son amorto central avant, l'esthétique est "recevable", bref, l'enfant se présente bien, la cavalerie annoncée aussi; Achtung! Prise de micro par le Chef teuton, traduction à deux balles par l'employer des postes dans le casque Hightech et présentation du clip de lancement (visible sur you tube, pour les curieux!)

Face the power !!
Ben mon cousin !
Mord le topo Renato, des lustres qu'ils nous endorment avec des trucs lénifiants à base de sécurité, confort et autres conneries pseudo bien pensantes et paf, rock'n'roll et bagarre de rue sur grand écran!!! Deux lascars qui se croisent à la pompe à fioul, le coup d’œil à la James Dean et roule l'enfer à base de burn, ROND POINT A CONTRE SENS et autre coup fourré de la bourre de la mort comme on la pratique les jours de missions pour le seigneur et seulement les années bissextiles... On y crois pas, Nénesse en a l'oeil rond, Alex et moi nous nous regardons incrédules, l'ambiance est de folie, musique à donf façon rave party et open bar , alors là...

Redescente sur terre, retour dans les chambrée pour prendre nos Habits de lumières que les gaillards épluches car ils doivent être "chartés BMW" c'est à dire moche à pleurer et hors de prix, mon bon Alex avait eu la bonne idée de prendre sa combarde piste cuir se fait dérouillé comme un deuxième classe le jour de la revue, j'échappe de justesse aux sanctions grâce à l'age de mes nippes en cuirs BMW modèle Mourousi 78 que ces branles balloches respectent en voyant le sigle qui les ornes et comprenant le côté historique de l'armure.
Présentation des brêles sous la pluie petit tour de prise en main sous la flotte, retour, bus pour le resto dans l'enceinte du circuit, soirée animée et dodo pour tous, vivement demain ...


Le jour se lève sur l'Eifel, soleil au programme, la piste est sèche et les technos de l'organisation sortent les motos et installent le matos sur une partie du circuit F1 devant servir à l'atelier "prise en main"... 

Allez Hop, p'tit dej vite fait bien fait, ruse de sioux pour éviter le passage au vestiaire et l'humiliation de la "cravate obligatoire" ... que mon pote Alex prend en pleine poire dénoncé par un collabo du staff France. 
On endort difficilement la grosse Frida qui tiens le stand jupon et on passe la porte direction le circuit, un des teutons costaux à bonne bouille qui va nous cornaker explique que la moto est puissante, la première en bas et tutti quanti. On fait des groupes plus ou moins homogènes et vas y Rémi ! 
La moto est confort et l'ergonomie comme souvent chez BM: Nickel. 
Le 4 pots est dans les standards de l'époque avec un son grave à souhait à mi régime, la transmission se fait oublier, les freins sont puissants, que du positif. On se relais sur la piste de mania sous le regard de nos collègues et des teutons un rien tendu au bruit émis par certaines meules drivées avec un bonheur inégal, ça klonk et ça rupte vilain, le maestro arrête le manège et explique que le bon rapport pour l'exercice est la 3 suivie de la 4, ce que notre bon Serge, collègue strasbourgeois de beau gabarit et à l'optimisme légendaire traduit par 2 et 3 sur l'angle. 
Cette erreur d'interprétation se traduit in petto par une envolée de toute beauté du beau Serge et de la meule qui retombe à grand fracas, sans mal pour son pilote. 
Sur la piste, se répandent à l'envie, huile, coolant et tout un tas de morceaux divers et variés, métallique ou non ... 
Fin du bal, Helmut fait la trogne et ses sbires s'affairent à nettoyer le parquet, je pressent que notre ami Serge viens de se faire un ami!

Perso, la meule me plait, ça tient de la Kawa type ZZR, un long board franc du collier, souple puissant et coupleux "dans le gras" qui devrait faire merveille dans le rapide...

Je vous fait grâce de la virée touriste aux alentours du circuit, avec son lot de "spécialités typiques" dont une partie de la boucle Sud, très intéressante culturellement, mais un peu chiatique quand même avec arrêt toutes les dix minutes et explication du guide. 
Au demeurant, ça nous permet de tester le produit dans les conditions touristes de base et la teuteu s'y prête bien somme toute.

"Merveille dans le rapide" disais tu Lulu, mais encore...

Casse croûte, patin couffin et après midi " boucle Nord!"
Arrêt buffet, on reprend une bière, on va pisser et on se rassied bien sage: NORDSCHLEIFE !!
Mettez vous bien en tête que ce mot exprime un endroit que vos imaginations les plus fertiles n'ont pu concevoir. 
Avant d'y venir j'avais bien lu quelques trucs là dessus qui promettaient une expérience "enrichissante"...

Le cornak du groupe, un gars "bien bâtit" comme on dit avec une médaille en forme du circuit m'explique qu'il est du coin et que c'est son terrain de jeux depuis tout petit, faut pas s'inquiéter, il est devant et nous ouvre la traj', facile Lucille, y a qu'a se laisser faire...
Je sais pas pourquoi mais j'ai un doute...


A Suivre ... 

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