dimanche 24 novembre 2013

Le billet de Renaud

Bon, l'actualité deux roues étant ce qu'elle est, je vous propose une nouvelle séquence nostalgia per il bigletto del giorno, j'en vois qui posent leur verre et se rapprochent, bien... 

13- Nostalgia 2 :

Tout début des années 80, pour ne pas dire en 80 pil poil, l'ambiance est fraiche et joyeuse, je révise mes "roues arrières" en DTMX à chaque occasion étant en challenge avec les maitres incontestés de la spécialité les bons "doudou" et "marco" respectivement sur DTMX et TS, les punis en XLS se contentent de regarder, malgré la bonne volonté de certain comme mon pote "loutre"...

Par un joli samedi, je passe au garage voir si la belle agnès est là et respirer un peu l'ambiance de l'atelier...

Et quelle ambiance! Jojo, maitre mécano et le chef en arrêt devant une 1000 Z1R, la mine renfrognée du bon Jojo laisse à croire qu'il y a soucis avec la bête. Renseignement pris, elle appartient à un sympathique minet qui se pique de course auto, avec un relatif succès d'ailleurs, qui se plaint de guidonnage vers 160 km/H au point qu'elle n'est plus conduisible. Tout est OK, atteste Jojo, vérifié, mesuré, controlé by himself, rien vu... Bref, il faut essayer, pour voir et rendre compte!
Je les sens hésitants à la manoeuvre, vu la réputation sulfureuse de la bestiole, sentant la belle occase et n'écoutant que mon bon coeur, je lance un: je peux faire, si ça vous arrange!

Tu parles Charles que ça les arrange, mon encore frais permis dans la poche, j'enfile mon GPA SJ (celui de Pons!) et à dada.

OH putain d'adèle, c'est "Tonnerre Mécanique", le 4 en 1 feule nickel, la synchro vient d'être faite, les réglages sont ok, elle sort des pattes de Georges en qui j'ai toute confiance, il me passe les consignes et me glisse de faire gaffe quand même et à sa geule je comprend qu'il y a vrai problème... 

Sortie du garage dans le soleil, sortie de la ville sur le filet de gaz, les vitesses passent nickel, pas de points durs dans la direction, amortos ok, freinage aussi, RAS pour l'instant,le lac Kir défile doucement sur ma gauche, je vais enquiller l'A 38 direction Pouilly à 50 bornes de là et demi tour pour le rapport, le soleil se reflète sur le vernis du résé et ma gueule dans les instruments, cool.

Entrée du ruban, vérif fermeture blouson, fermeture de l'écran, je serre les genou sur le résé et la cadence augmente. Les 4 grandes courbes s'enchainent bien, un léger louvoiement propre à la jaunerie std de l'époque que tu calme en relachant la pression sur le cintre et en ouvrant les gaz pour appuyer la moto sur l'arrière, j'ouvre en grand quand la meule est bien en ligne, j'ai presque 10 bornes de quasi ligne droite devant moi le long de la rivère, c'est là que je choisi "le test"...

Tombé de rapport, le double arbre change de voix, c'est tout sauf un poumon, la 4 à 9OOO, 5 à la volée et vas y ma poule, la tronche planquée derrière le petite bulle, un oeil sur le badin qui grimpe, qui grimpe; le 160 fatidique approche, toujours rien ... Un doute me viens, fremissement dans les poignées et d'un coup d'un seul, LE GUIDONNAGE, les butées claques!!! je ne vois plus les instruments , c'est de la folie, pas panique Monique, c'est pas le moment, GAZ à bloc et d'un coup, plus rien, le badin grimpe et dépasse les 180 pour aller se stabiliser vers les 200, la kawa file comme le vent au son du hurleur. J'ai la pompe qui bat plein pot, rester au dessus des 160 ne vas pas être possible encore bien longtemps, j'ai emmancher les courbes au taquet dans un joli louvoiement , mais dans 4 ou 5 bornes "this is the end" fin du ruban, you see...

Buvez un coup...

Ralentir, telle est la mission et ça va pas être simple, je phosphore plein pot, s'il y a transfert sur l'avant je suis cuit, c'est net, exit le freinge "classique"qui va verrouiller la fourche et répercuter toute l'énergie dans le cadre, je choisi de "tendre " le cadre au mieux pour soulager l'avant le plus possible...

Bout droit, je me positionne au milieu du ruban au plus loin des coupe jambon, j'en mène pas large mais y pas le choix Eloi, frein arr décélération en rendant les gaz douououcement, l'aiguille se rapproche du 160 honni, ça va commencer, j'ai les mains moites!!! si le choix n'est pas le bon, je vais me satelliser façon Gagarine et finir en tartare dans les rails, quelle fête!

ça y est, fremissement des poignées et ... guidonnage LEGER! sauvé René, je chope le levier et tombe sous les 100, impec, j'ouvre l'écran et roule pépère jusqu'au péage où je fais demi tour.

La technique était la bonne, youpi, de joie, j'atomise un VRP en R 16 TX qui faisait le barbeau au péage et je file peinard à 150 vers le garage pour rendre compte de la mission, je suis vivant YES ! 

Le minet n'avait pas rêver, renseignements pris chez Kawa par le chef, ce phénomène était connu par les essayeurs maison mais pour écouler les stocks, motus, les journaleux de l'époque avait suivi la consigne et la Z2R était sortie avec ce défaut corrigé, un plus gros résé etc...

N'empêche que la Z1R reste pour moi, la plus kawa des kawa, belle et sauvage, pour samouraï only!!!

Allez en rang par un pour la buvette, c'est ma tournée! 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire