6- L'ART DE LA JOIE, de Goliarda SAPIENZA
Depuis le début de mes chroniques j'ai envie de parler de ce livre, mais la tâche semble presque impossible. L'ART DE LA JOIE résiste ! … Dans tous les sens du terme
C'est d'abord un énorme livre, de près de 700 pages. Il est écrit par une actrice sicilienne féministe, anarchiste et libertaire.
Elle met plus de 10 ans à écrire son grand-oeuvre qui raconte l'histoire de Modesta, née le 1er janvier 1900 à Catane, de sa naissance à sa mort... et Modesta a eu 1000 vies ! C'est un roman d'apprentissage, un roman sensuel, un roman politique. Il court pendant tout le 20ème siècle, principalement en Sicile. On voit grandir Modesta dans un couvent dont elle s'échappe pour épouser un prince handicapé. Elle s'en défait et devient libre... d'ailleurs le titre du roman aurait pu être « L'art de la liberté ». Modesta est communiste, elle combattra jusqu'au bout les préjugés et les traditions d'une Sicile arriérée. Elle est tellement éprise de liberté que plusieurs fois dans son récit, on ne peut s'empêcher de la juger : elle est égoïste, orgueilleuse et parfois presque monstrueuse...
Son style est empreint d'une très grande liberté, le récit n'est pas linéaire mais il suit à la trace l'itinéraire de Modesta, ses rencontres et ses luttes.
Ce livre a été achevé en 1976 mais il n'est paru en Italie qu'en 1998 (2005 en France), 2 ans après la mort de Goliarda Sapienza, les éditeurs se pensant scandalisés par son contenu : on y parle il est vrai de désir féminin, d'avortement, d'homosexualité, de plaisir. L'auteure n'a jamais été reconnue de son vivant pour ce magnifique livre, digne de Gabriel Garcia Marquez et de Alexandre Dumas...
C'est très difficile d'en parler alors que j'aimerai tant vous donner envie de le lire...
C'est d'abord un énorme livre, de près de 700 pages. Il est écrit par une actrice sicilienne féministe, anarchiste et libertaire.
Elle met plus de 10 ans à écrire son grand-oeuvre qui raconte l'histoire de Modesta, née le 1er janvier 1900 à Catane, de sa naissance à sa mort... et Modesta a eu 1000 vies ! C'est un roman d'apprentissage, un roman sensuel, un roman politique. Il court pendant tout le 20ème siècle, principalement en Sicile. On voit grandir Modesta dans un couvent dont elle s'échappe pour épouser un prince handicapé. Elle s'en défait et devient libre... d'ailleurs le titre du roman aurait pu être « L'art de la liberté ». Modesta est communiste, elle combattra jusqu'au bout les préjugés et les traditions d'une Sicile arriérée. Elle est tellement éprise de liberté que plusieurs fois dans son récit, on ne peut s'empêcher de la juger : elle est égoïste, orgueilleuse et parfois presque monstrueuse...
Son style est empreint d'une très grande liberté, le récit n'est pas linéaire mais il suit à la trace l'itinéraire de Modesta, ses rencontres et ses luttes.
Ce livre a été achevé en 1976 mais il n'est paru en Italie qu'en 1998 (2005 en France), 2 ans après la mort de Goliarda Sapienza, les éditeurs se pensant scandalisés par son contenu : on y parle il est vrai de désir féminin, d'avortement, d'homosexualité, de plaisir. L'auteure n'a jamais été reconnue de son vivant pour ce magnifique livre, digne de Gabriel Garcia Marquez et de Alexandre Dumas...
C'est très difficile d'en parler alors que j'aimerai tant vous donner envie de le lire...
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