vendredi 27 décembre 2013

Boxing Shadows ... Les Fantômes Héroïques


Fiche d’identité 

Nom complet 
Kenneth Howard Norton 
Surnom 
The Black Hercules 
Ken "Jaw Breaker" Norton 
Nationalité 
Américaine 
Date de naissance 
9 août 1943 
Lieu de naissance 
Jacksonville, Illinois 
Date de décès 
18 septembre 2013 (à 70 ans) 
Lieu de décès 
Henderson, Nevada 
Taille 
1,91 m (6′ 3″) 
Catégorie 
Poids lourds 

Palmarès Professionnel 
Combats 
50 
Victoires 
42 
Victoires par KO 
33 
Défaites 
Matchs nuls 
Titres professionnels 
Champion du monde poids lourds WBC (1978) 
Champion d'Amérique du Nord poids lourds NABF (1973 et 1975)

C'est moi qui l'ai fait ...!!


Super Sport ..!!




mardi 24 décembre 2013

Roaring ...


Triumph 57 ...



Trois pattes à un canard ...




Façon puzzle ...


Un roman de temps en temps


La séance du mardi

"Die Harder."
Renny Harlin
1990











Le Roman Feuilleton

Aventures vénitiennes
L'Alcyon de Nanard

Interlude: Près de Rosalie... 



Sensass. La journée avait été... Non, il n'y avait pas d'autre mot : sensass !

Au cœur de la nuit, Nanard n'en revenait pas de la chance qui s'était offerte à lui en ce beau samedi estival, aéré malgré la chaleur. Entre deux directions de colo, Nanard était repassé à Limoges pour prendre ses nouveaux quartiers à l'Ecole Normale.

Tout avait commencé lorsqu'entrant dans la chambre à deux lits qui serait sa résidence principale pendant quelque temps, il y avait découvert, en train de ranger ses propres affaires, le grand « Boucha ». Boucha, c'était un de ses copains « pantins » de Gay-Lu qui, comme lui, avait réussi le concours de l'école normale. Et la perspective de faire chambre commune avec ce grand échalas, presque un double-mètre, ne pouvait que ravir Nanard.

Mais ce n'était que le début.

Tout de go, son camarade l'avait entraîné sur le trottoir pour lui présenter avec fierté sa toute nouvelle acquisition : sa première auto, une bonne vieille Rosalie Torpedo à la couleur indéfinie... Cet achat, il allait le célébrer le soir même, dans la maison de ses parents, à la campagne, à Landouge. Nanard y retrouverait quelques bons copains du lycée... Mais aussi, paraissait-il, quelques jolies surprises.

Nanard avait bien une idée de ce que seraient ces surprises : des filles. Bon, lui, les filles, il aimait bien, ce n'était pas la question... Mais il était obnubilé par cette jolie brunette qu'il croisait chez sa voisine. Cela dit, il n'était pas question de gâcher le plaisir d'une soirée sensass entre copains... Et encore moins celui de faire une entrée remarquée, cheveux au vent, au guidon de son Alcyon flambant neuve !

Son arrivée fut en effet mémorable. A peine avait-il béquillé son engin, que le grand Boucha insista pour lui présenter les quelques jeunes filles invitées. En fait, toutes ces demoiselles étaient des futures collègues, qui se préparaient à intégrer l'Ecole Normale de Filles. D'un coup, il se sentit défaillir en reconnaissant sa voisine occasionnelle ; cette brunette aux yeux d'un bleu lumineux.

Se tournant vers lui, elle lui adressa immédiatement un sourire franc : « Mais je te connais ! tu habites près de chez ma tante... Tu t'appelles Nanard, c'est bien ça ? » Le jeune homme ne savait plus où se mettre, ni quoi dire. « Moi, c'est Gilou », poursuivit la jeune fille, avant d'ajouter : « elle est chouette, ta moto ».

Sensass.
Le grand Boucha n'aurait pas pu lui faire plus beau cadeau. Se ressaisissant à grand peine, Nanard parvint à bafouiller quelques mots convenus à Gilou, avant de saluer les autres invités. Mais son attention était captée, d'autant plus que sa jeune collègue semblait manifester un certain intérêt pour lui.


Peu à peu, il se détendit, et profita de la soirée. Plus exactement, il profita pleinement de la présence de Gilou, au mépris des activités et de tous les autres participants, conquis qu'il était par l'énergie, le sourire et le naturel de la jeune femme. Pour sa part, elle ne le quitta pas d'une semelle. Un moment presque parfait.

Juste sensass.

Mais le cœur de la nuit était maintenant bien dépassé et l'heure approchait de rentrer. Après avoir longuement hésité, Nanard proposa timidement à Gilou de la raccompagner sur sa bécane. A sa grande surprise, elle accepta immédiatement, et il était tellement ému qu'il ne remarqua pas qu'elle rougissait légèrement.

Ils prirent alors congé de leurs camarades, et Nanard fit scrupuleusement mine de ne pas remarquer le regard appuyé, lourdement entendu que lui adressait le grand Boucha. Le jeune homme aida Gilou à endosser sa veste, et lui ouvrit galamment la porte. Il s'imaginait déjà traversant la ville endormie avec la jeune femme tendrement accrochée à lui...

C'est sans doute pour cela que lorsqu'il sortit à son tour, il ne remarqua pas de suite ce qui clochait. C'est Gilou qui le sortit de son rêve éveillé : « mais elle est où, ta moto ? »

Dégringolant d'un coup dans la réalité, Nanard n'essaya même pas de masquer son effarement. Il en était sûr, il l'avait garée juste contre ce poteau, près de la Rosalie. En panique, il chercha bien un peu plus loin sur la route, mais il fallait se rendre à l'évidence : l'Alcyon avait disparu.

Envolés, les rêves prometteurs de tendre randonnée, les envies de camping, la liberté de donner rendez-vous...

Ah ouais, elle était sensass, la fin de soirée...


A suivre ...


© - France – 2013 – Bruno Deléonet pour Scotapowa Rumble – 06 87 16 82 38 – bruno.ledm@gmail.com

Joyeux Noël 2013 ...


lundi 23 décembre 2013

Mon beau PX ...


Boxind Shadows ... Les Fantômes Héroïques

Fiche d’identité 
Nom complet 
Joseph William Frazier
Surnom 
Smokin' Joe
Nationalité 
Américaine
Date de naissance 
12 janvier 1944
Lieu de naissance 
Beaufort (Caroline du Sud)
Date de décès 
7 novembre 2011 (à 67 ans)
Lieu de décès 
Philadelphie (Pennsylvanie) 
Taille 
1,82 m (6′ 0″)
Catégorie 
Poids lourds


Palmarès Professionnel 
Combats 
37
Victoires 
32
Victoires par KO 
27
Défaites 
4
Matchs nuls 
1
Titres professionnels 
Champion du monde poids lourds (1970-1973)
Titres amateurs 
Champion olympique aux Jeux de Tokyo en 1964 (poids lourds)


Le Billet de Renaud

 Bon, météo faisant, il y a plus de monde à la buvette que sur les routes, j'entend ceux du fond qui s'énerve autour du baby, approchez camarades, c'est l'heure du billet : 

14- Nostalgia 3: 300 !!

A une époque pas si lointaine la vitesse faisait rêver voir phantasmer quelques motards...
La barre des 300 km/h, pas con comme expérience, non?
eh bien c'est partit, on va y aller ensemble, poser vos verres, ça va secouer!

Début des années 90 en la bonne ville de Metz où le destin m'avait envoyer, je buvais un verre à la terrasse de l'Oscar, petit bistrot dans une ruelle piétonne près de la cathédrale tenu par le frangin de mon pote Mario, beau rital au sourire carnassier, champion de kick boxing et propriétaire de la Kawa 1000 tomcat qui est béquillée devant nous. 

Le soleil de cette fin d'après midi appelant le renouvellement des consos nous devisons sur les possibilités de la kawa en vitesse de pointe, près de 140 bourrins en full et le meilleur CX de la production devaient permettre de taper le 300, sur de sur, problème la bête est en version castra et ne décolle pas du 280!
Une paire de picon bière (Amos bière de Metz!) plus tard et deux coup de tiags dans le phare droit de ma Fiat de service, la kawa est chez le pote Michel, concessionnaire Kawa local pour mise en version libre de la bête et bien lancé, en peinture de guerre type top gun grace au kit déco que Kawa fournissait à tous les concessionnaires ayant un projet de photos pub avec toutes les motos décorées roulant en parallèle d'un mirage à villacoublay (la com était moins tartignole qu'aujourd'hui) façon Maverick et le F 14, le projet ayant avorté, les kits dormaient chez "dans les stocks".

Mon assurance ayant éternué la facture, la kawa sort de chez Jet Moto quelques semaines plus tard lookée méchante et le bouilleur plein de promesses...
Rendez vous pris au troquet par une belle journée d'été, le bon Mario est là avec la titine, elle a de la gueule la gaillarde, mon pote a sortit le bomber kaki et les tigs de fête, l'Arai Mamola réplica brille comme la moto, il est beau le héros! 

C'est le jour du test, une chope rapide pour la soif, mise en route et ze pilot décolle pour le test sur l'autoroute entre Metz et Thionville, sa longue ligne droite et sa largeur étant la seule à pouvoir acceuillir l'expérience.
Tournée générale du frangin en attendant le retour du héros, les pronostics vont bon train, le suspens est total et épais comme du bitume chaud.
Le bruit de la moto résonne entre les murs, il est de retour!
La face de la kawa est repeinte à l'insecte saignant, le casque aussi, quant au pilote, il a l'oeil rouge et mauvais, le bomber déchiré dans le dos atteste de la violence du combat.
Verdict: Zobi la mouche, la belle n'en a pas voulu, l'aiguille s'est approchée du chiffre magique mais n'a pas voulu se poser dessus...

Damned !! ... Debrifing, la taille du pilote (1.90), le bomber en drapeau n'ont pas aidé, sur, Michel insiste, le bouilleur est au top, le chassis réglé nickel, ça doit le faire, les deux lascars me regardent avec leurs yeux de cocker ... Je les vois venir ... ça loupe pas:
"Prends la, tu sors des courbes de La Maxe à bloc , tu soude jusqu'a l'échangeur d'Hagondange et retour"

Michel verifie le niveau de pétrole, les pneus sont encore chaud (tu parles!) les sorties de pots sont gris souris, bien comme il faut, la chaine à bonne mine aussi, le missile est ok, la jolie Peggy du saloon a nettoyé l'écran de l'Arai, tout est paré ...

Vous connaissez maintenant mon bon coeur, je ne me sens pas de laisser mes amis dans l'embarras et la frustration, pas de ça chez nous, aussi c'est en ajustant mon perf (le Schott marron!!) sur mon corp de rêve et c'est en criant haut et fort notre cris de guerre : FAUT QUE LE CON PETE OU QUE LA QUINE CASSE ! que je m'installe sur la moto et lets go to l'autobahn.

La kawa feule comme un tigre dans les vieilles rues qui descendent vers la Moselle, je suis remonté comme le chrono automatique d'un parkinsonien, j'emmanche l'entrée du ruban, mise en vitesse sur l'angle des sévères courbes de La Maxe (les connaisseurs apprécieront) dont je sors à plus de 200 badin ce qui commence à faire (très) sérieux, à cette heure la sortie du boulot est faite et les noctambules ne sont pas dehors, c'est fluide, GAZ!

File de gauche, les 3 voies se déroulent devant moi, parfaite ligne droite, bordée à droite par le gazoduc aérien du kombinat de l'acier chanté par notre Lavillier et qui relie tous les hauts fourneaux de la vallée des anges, ce qui à l'avantage de permettre une "visée longue", je sais que c'est maintenant et sans tarder: A bloc, le casque posé sur le résé, les coudes et les genoux collés idem au résé , je soude, la kawa continue d'accélérer tout ce quelle peut, j'en tord le caoutchouc sur le tube!

Me reviens en tête la remarque d'un pilote à Daytona qui , pour aller chercher les derniers km/h se colle contre le muret du bank, de même, je choisi de me coller contre le rail pour chercher la dépression, bonne pioche, le compte tour bouge et le badin aussi !

Le 280 est emplafonné, ça monte toujours, 290, seuil de compression, la bulle se resserre sur le casque et le carénage sur mes genoux, ça monte toujours, le casque m'écrase le groin et un doigt de géant m'appuie sur la tête, ça monte toujours, le perf me fouette le dos à en hurler, le rail ressemble à un scie à métaux, le bruit est dantesque, je n'ai jamais rien connu de pareil, elle grimpe encore!!! Ah la bonne bête, BANZAI, encore un chouïa, C'EST FAIT: 300 posé au compteur, Trois et deux Zero!!! 
Je relâche doucement pour ne pas foutre un choc thermique aux soupapes, l'échangeur est en vue, la vache, j'ai l'impression de redescendre sur terre, le paysage reprend sa forme normale, tout comme ma vision et mes sens en général avec au passage un mal dans le dos d'un autre monde...

Retour par le même trajet, je refait une tentative, mais bernique, je suis vidé et le dos me fait hurler.
La nuit est pratiquement tombée quand je m'annonce dans la ruelle et je vois dans l'oeil des copains un légère inquiétude, je relève l'écran et à la vue de ma gueule réjouie, c'est le hourra général, Mario me porte jusque dans le bistrot, tournée générale, musique à donf, la fiesta grand style est partie pour la nuit, YALLA!!

Le perf enlevé nous comprenons le soucis: je n'ai plus de peau entre les omoplates mais une jolie plaie un peu saignante doublé d'un hematome du plus bel effet sur les filles de l'assistance, on double les gins tonics et on commande des Pizzas, ça ressemble et ça aide à tenir les cadences des tournées qui s'enchainent à un rythme (très) soutenu  moyenant quoi, rouler à 300 ça donne la gueule de bois!

Alors; c'est pas du mou de veau, hein mes coquets ! Belle époque ou nous n'avions peur que d'une chose: DE RIEN !

vive le sport...